
Laura, data scientist en quête de liberté financière, envisage un investissement locatif pour compenser une future baisse d’activité, en s’appuyant sur son épargne et un patrimoine immobilier déjà valorisé. ( crédit photo : Getty Images/Westend61 )
Sommaire:
- Laura souhaite ralentir son rythme de travail: elle organise ses finances dans ce but
- Investir dans l’immobilier locatif, une première brique pour Laura
- Laura va chercher de nouveaux revenus dans la pierre-papier
- Laura investit en bourse pour toucher les dividendes
- Le staking, ou comment Laura va générer des revenus en cryptomonnaie
- Laura va investir dans un groupement foncier viticole pour se faire plaisir
Laura souhaite ralentir son rythme de travail: elle organise ses finances dans ce but
Laura exerce le métier de data scientist pour une entreprise dans le conseil depuis bientôt 12 ans. Elle perçoit un salaire brut de 3000 euros par mois, soit 2340 euros net et 2165 euros après le règlement de l’impôt à la source. Dès son entrée dans la vie active, Laura a acheté un T2 de 45m², d’une valeur de 145.000 euros, situé au cœur du quartier Bouffay, dans l’hypercentre de Nantes. Elle l’a entièrement rénové et il est aujourd’hui estimé à 195.000 euros.
Laura doit encore rembourser un emprunt mensuel de 700 euros, pendant 8 ans. Après cette échéance, la jeune femme souhaite changer de vie. Elle aura 45 ans et n’imagine pas exercer cet emploi pendant encore 20 ans ou plus. Son objectif est clair: réussir à se dégager des revenus complémentaires pour ralentir la cadence. Elle souhaite travailler moins et compenser le manque à gagner par des revenus passifs. Elle se fixe pour objectif de générer 10.000 euros brut de revenus supplémentaires par an.
Laura a plusieurs atouts pour parvenir à ses fins. Elle dépense peu d’argent. Elle a placé 25.000 euros sur u n contrat d’assurance-vie en fonds en euros, abondé à hauteur de 200 euros par mois. Ses parents lui ont fait un don d’argent de 31.000 euros, totalement exonérés de droits. La data scientist dispose ainsi d’une épargne totale de 56.000 euros. Elle s’interroge sur la meilleure manière de les investir pour obtenir des revenus complémentaires dans 8 ans. Son premier réflexe est de réfléchir à un investissement locatif.
Qu’est-ce qu’un revenu passif?
Un revenu passif est un revenu régulier, provenant de flux de trésorerie. Il n’est pas lié à la productivité ou au temps passé à travailler. Il peut provenir, par exemple, des loyers perçus par des logements mis en location.
Investir dans l’immobilier locatif, une première brique pour Laura
Laura épluche les sites des petites annonces. Elle repère plusieurs annonces de studios à vendre, à Nantes. Pour 55.000 euros, hors frais de notaire, elle peut acquérir un bien de 15m², loué 400 euros par mois.
La jeune femme décide d’investir dans deux studios. Pour chacun, elle dépense 6000 euros afin de régler les frais de notaire (4000 euros) et effectuer des petits travaux de rénovation. Laura s’engage ensuite à rembourser 1106 euros par mois pendant 8 ans pour rembourser son crédit. Elle perçoit 400 euros de loyers pour chaque logement, soit 800 euros en tout. Ces achats lui demandent donc un effort de 306 euros par mois. Quand ils seront pleinement remboursés, elle empochera un revenu mensuel de 800 euros.
Laura calcule la rentabilité brute d’un de ces biens immobiliers pour être certaine de la pertinence de cet achat. Elle table sur une vacance locative de trois mois par an:
Rentabilité brute = (55.000) / (400 x 9) ×100 = 6,06%.
Ce taux est intéressant. Laura aura probablement des charges supplémentaires à payer (il lui faudrait calculer la rentabilité brute brute) sur ce logement mais elle sait qu’en cas de coup dur, elle pourra vendre un des deux appartements pour récupérer un capital. Pour elle, c’est une sécurité. Chaque année, la data scientist percevra en moyenne 7200 euros de revenus locatifs. Elle doit encore générer 2800 euros de revenus pour parvenir à ses fins.
A noter
Laura va déclarer ses revenus locatifs en régime micro-BIC. Ainsi, elle peut bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50% sur les loyers perçus au moment de remplir sa déclaration d’impôt sur le revenu. Elle acquitte l’impôt sur les 50% restants.
Laura va chercher de nouveaux revenus dans la pierre-papier
La jeune femme veut continuer d’investir dans l’immobilier. Toutefois, pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, elle opte pour des Sociétés Civiles de Placement Immobilier. Elle investit 10.000 euros dans une SCPI de rendement classique, affichant un taux de distribution de 5% par an. Elle doit s’acquitter de 8% de frais de gestion sur les revenus locatifs. Les parts sont revalorisées à hauteur de 1,5% par an.
Ses revenus annuels avant frais vont s’élever à (10.000 x 5%) = 500 euros. Ses frais seront de 40 euros (500 x 8%) et la revalorisation annuelle des parts lui rapporte 150 euros (10.000 x 1,5%).
Avec cet investissement, Laura gagne 640 euros supplémentaires annuels. Avec ses investissements locatifs, elle atteint 7840 euros. Elle se rapproche encore de son objectif: générer 10.000 euros de revenus passifs chaque année.
Laura investit en bourse pour toucher les dividendes
La jeune salariée dispose encore de 24.000 euros d’économies. Elle va investir dans des entreprises cotées en Bourse et versant des dividendes réguliers. Pour échapper à la flat tax de 30% sur les dividendes, elle ouvre un Plan d’Epargne en Actions (PEA). Ainsi, elle bénéficie des atouts de ce produit. En l’occurrence, après cinq années de détention, les sommes retirées sont uniquement soumises aux prélèvements sociaux, à hauteur de 17,2%.
Laura s’intéresse plus particulièrement aux ETF (fonds indiciels cotés), répliquant un indice comprenant des entreprises à haut rendement. Elle va investir 15.000 euros sur l’iShares Euro Dividend. Il suit 30 actions européennes et affiche un rendement de distribution de 5% par an (0,40% de frais annuels).
Laura se base sur ces performances passées pour faire des estimations de ce qui l’attend. Elle sait que ces performances passées ne seront pas forcément au rendez-vous. La data scientist espère percevoir 750 euros de revenus supplémentaires annuels grâce à son ETF. La somme va fructifier pendant les 8 prochaines années. Laura commencera à faire des prélèvements sur son PEA seulement après.
Le staking, ou comment Laura va générer des revenus en cryptomonnaie
Laura a encore 9000 euros à investir. Elle décide d’en investir 5000 dans le staking. Ce procédé consiste à détenir de la cryptomonnaie et à la verrouiller (staking) dans son portefeuille. Ce capital participe au fonctionnement et à la sécurisation de la plateforme. En échange, Laura perçoit des récompenses à intervalles réguliers, dans la monnaie correspondante.
Laura a jeté son dévolu sur la cryptomonnaie Solana. Son taux de récompense est de 5,86% et son cours est fixé à 133 euros. Laura peut donc acheter pour l’équivalent de 37,59 Solana (5000/133). Sa récompense s‘élève à: 37,50 x 5,86% = 2,20 Solana. Chaque année, Laura recevra donc (2,20 x 133) = 292,60 euros de dividendes. Là encore, il s’agit d’une simulation. Entre-temps, les taux peuvent varier. Toutefois, selon les prévisions, Laura parvient à se dégager 8882 euros de revenus passifs grâce à ce troisième investissement.
Laura va investir dans un groupement foncier viticole pour se faire plaisir
La jeune femme comprend qu’il est difficile d’atteindre son objectif de 10.000 euros par an de revenus passifs. Toutefois, elle est rassurée: dans 8 ans son crédit immobilier sera remboursé et elle disposera de revenus complémentaires conséquents.
Plutôt que de chercher à générer de nouveaux revenus financiers, Laura s’intéresse au groupement foncier viticole pour réaliser un placement plaisir. Avec les 4000 euros d’épargne restant, elle va acheter des parts de foncier agricole viticole et recevoir, chaque année, des bouteilles de vin. Elle pourra aussi profiter d’invitations régulières sur le domaine pour des week-end œnotouristiques. Laura fait le choix de placer son argent dans un domaine situé en Champagne. Elle se réjouit d’avance de faire profiter ses amis de ce vin effervescent.
Avec une épargne relativement modeste, Laura s’est constitué des revenus complémentaires intéressants. Ils lui permettront de se dégager du temps plus tard et/ou de songer sereinement à une éventuelle reconversion. D’ici quelques années, elle sera à la tête d’un patrimoine immobilier conséquent, dans une ville attractive. En cas de coup dur, elle aura la possibilité de revendre l’un ou l’autre de ses deux biens immobiliers locatifs. Elle a diversifié ses investissements pour profiter des opportunités du marché, sans oublier de profiter de son argent pour se faire plaisir.
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